Login

Justice José Bové appelle Jacques Chirac à "assumer ses responsabilités"

PARIS, 26 fév (AFP) - Le porte-parole de la Confédération paysanne, José Bové, condamné mercredi à dix mois de prison ferme par la cour d'appel de Montpellier, a affirmé à Paris que c'était "maintenant au président Jacques Chirac d'assumer ses responsabilités" en faisant usage de son droit de grâce.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

José Bové, qui s'est dit "pris en otage par le système judiciaire", venait d'apprendre sa condamnation par un coup de téléphone de son avocat, alors qu'il se trouvait sur le stand de son syndicat au Salon de l'agriculture.

Pour lui, cette condamnation "ne signifie pas l'arrêt du combat contre les OGM (organismes génétiquement modifiés)". "Le combat se renforce dans la mesure où il y a des pressions inacceptables, notamment des Etats-Unis, pour faire lever le moratoire sur les OGM", a-t-il ajouté, se prononçant pour l'organisation d'un référendum sur le sujet et "le maintien du moratoire au niveau européen".

"La justice a décidé d'avoir le bras lourd", a-t-il lancé. "Maintenant, c'est au président de la République Jacques Chirac d'assumer ses responsabilités: il va prendre une décision politique et non pas une décision par rapport à un individu", a-t-il déclaré, se référant à la demande de grâce présidentielle sollicitée par ses partisans.

"Il y a une volonté de la justice de criminaliser le mouvement syndical, le mouvement social et la lutte contre les OGM", a encore estimé le leader syndical.

"La Confédération paysanne a enclenché le combat contre les OGM depuis 1998: si nous n'avions pas mené ces actions, aujourd'hui la France serait polluée par le maïs transgénique", a-t-il jugé.

José Bové et ses partisans ont ensuite gagné le stand du ministère de l'Agriculture pour organiser un débat public sur les OGM.

La cour d'appel de Montpellier, qui avait déjà condamné le leader syndical à six mois ferme en 2001 après le saccage de plants de riz transgénique dans l'Hérault, a confirmé, pour moitié, la révocation du sursis de huit mois, prononcé en 1998 par le tribunal correctionnel d'Agen, pour des faits similaires.


A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement